
15 Juil Mon temps libre est-il libre ?
Comment la distraction se manifeste si rapidement en nous ?
Oui, il y a la résistance à ressentir notre cœur, surtout quand il y a de la douleur. Je pense qu’il y a aussi le fait que nous cherchons des réponses – en particulier des réponses à la question « comment puis-je ne plus ressentir ces sentiments difficiles ? ». Surtout en ce moment où il y a si peu de choses qui nous donnent de l’espoir, si peu de choses à ressentir à part le désespoir et l’impuissance. Pourquoi nous n’essayons pas de trouver des réponses où qu’elles se trouvent… ou, tout au moins, pourquoi sommes-nous si rapidement occupés à garder ces sentiments à distance ?
C’est vrai…après tout, cela implique beaucoup trop de silence d’attendre que les réponses surgissent en nous, surtout lorsque le monde nous offre des « réponses » en permanence : nouvelles, opinions, extraits sonores, des histoires. Nous prenons ces choses pour de la sagesse. (D’accord, une partie l’est, mais…même si nous n’écoutons que des conférences de dharma et ne lisons que des enseignements, nous ne sommes pas proches de notre conscience intérieure. La façon dont la vie parle à chacun de nous et à travers chacun de nous de façon unique). Il est bien plus facile de chercher des réponses dans des bouquins que de s’asseoir et d’attendre aussi longtemps qu’il le faut pour que la connaissance émerge des rythmes agités de notre vie.
Pourtant, comme les praticiens de méditation le savent (et l’oublient souvent et s’en souviennent), la seule façon de laisser passer les sentiments est de leur faire face et de les accueillir comme un vieil ami. Nous donner le temps de regarder le monde en face, sans filtre. D’être avec la vérité telle qu’elle est dans l’instant. Résister à la tentation d’être tiré dans un million de directions différentes par un million de façons différentes de donner un sens à ce qui n’en aura jamais.
Comment aller plus loin ?
Pendant la période pendant laquelle vous prennent traditionnellement un temps ostensiblement « libre », peut-être pouvez-vous vous interroger sur ces points suivants :
Par exemple, que serait-il de laisser une partie du temps des vacances vide d’activité ? Pouvez-vous vous asseoir sur la plage ou le quai sans livre ? Pouvez-vous passer une heure à admirer le paysage, à parler à votre famille, ou… ?
Plus difficile encore, dans ces moments de calme, pouvez-vous vous laisser aller à ressentir pleinement le chagrin de tout ce que le monde a perdu, de toutes les façons dont il a irréversiblement changé ? Pouvez-vous chanter, dessiner, écrire ou danser ces sentiments ? Créer quelque chose de personnel à partir d’eux, plutôt que de laisser les mots, les idées, les images des autres évincer ce que vous savez être vrai ? Comment pouvez-vous dégager un chemin pour votre propre voix – une voix qui se fraie un chemin à travers toutes les autres ?
A quel point mon temps libre est-il libre ?
Je vous propose une retraite de cinq jours de méditation Shamatha & Vipassana,
du 27 au 31 juillet pour explorer votre propre voix.
Une opportunité pour une telle présence s’offre à vous. Le simple fait d’examiner nos habitudes automatiques peut nous aider à découvrir des occasions d’être avec la vie telle qu’elle est à chaque instant, et à cultiver la capacité de répondre.
Frau Dominique
Source d’inspiration Joy Reichart.