30 Mai La nature organique du développement personnel
développement personnel et amélioration de soi
Spécificité du développement personnel.
« Le développement personnel, à la différence de l’amélioration de soi orienté vers un objectif, consiste à s’aligner sur le processus naturel de la vie, et sur l’envie d’exprimer ce qui émerge en nous. »*
En comparant les coachs à des jardiniers qui s’occupent de la croissance de leurs clients, dans la mesure où ils ne les forces pas à se développer, ni n’élaborent de stratégies à cet égard ; ils accompagnent plutôt le processus naturel de développement personnel.
Voici quelques notes traduites de l’anglais qui ont attirées mon attentionque:
« Remarquez l’aspect organique de cette démarche. Dans ce contexte, la croissance n’est pas un processus linéaire et dirigé. Il ne s’agit pas d’identifier un objectif et de se diriger sans cesse dans cette direction (ce qui tend à être l’esprit de l’amélioration). Au contraire, tout comme les fleurs sauvages qui s’agitent juste sous la surface du sol au début du printemps, les gens peuvent se sentir poussés par quelque chose qui veut s’exprimer pleinement dans le monde, en fait quelque chose qui s’exprimera, si nous le permettons.
Si vous vous le permettez, vous pouvez sentir une agitation en vous en ce moment. Sentez le centre de votre corps, le creux de votre estomac, l’endroit situé juste derrière votre nombril, votre siège créatif. Prenez quelques respirations profondes, et sentez ce qui est là, ce qui attend d’être connu ou exprimé. Ce n’est peut-être pas une image claire ou quelque chose que vous pouvez nommer. Peut-être s’agit-il simplement d’une sensation, d’un son ou d’une couleur. Prenez un moment pour noter ce que vous ressentez.
La nature étouffante de la peur.
Lorsque nous faisons cet exercice, souvent, le cerveau en tire des conclusions immédiates : « Oh, ça veut dire que je devrais faire X. » Ou alors il nous raconte une liste de raisons excellentes pour lesquelles ce que je devrais faire est insensé et impossible. La voix du surmoi prend rapidement les commandes et commence à faire des affirmations qui n’ont pas grand-chose à voir avec cette chose tendre et en processus de devenir, de sorte qu’elle est soit arrachée de terre trop tôt, soit étouffée avant d’avoir eu les conditions de devenir quoi que ce soit.
Quid de l’aspect biologique?
C’est en fait tout à fait normal. En tant qu’êtres biologiques, nous sommes liés par l’homéostasie. Ce processus de régulation interne qui maintient les constantes du milieu intérieur (les différents liquides de l’organisme). Si un aspect de notre être physique est déréglé, notre système fera de son mieux pour le rééquilibrer. Par exemple, si notre température interne dévie d’un degré ou moins, nous frissonnons ou transpirons. Deux ou trois degrés, nous sommes probablement malades. Un peu plus et nous sommes en danger de mort. Selon notre nature la plus élémentaire, le changement n’est pas synonyme de survie. Fondamentalement, malgré nos meilleures intentions, nous l’évitons.
Homéostasie spirituelle et psychologique.
Le travail de l’égo est d’assurer l’homéostasie spirituelle et psychologique. Compte tenu de la manière dont la plupart d’entre nous, en Occident, ont été formés et éduqués, nous nous fions beaucoup plus à ce que dit notre esprit qu’à ce que sait notre corps, aux signaux qu’il émet. À partir de là, il est difficile d’être en contact avec ce qui est vrai et émergent en nous-mêmes, pour les autres ou dans le monde.
Entre-temps, comme nous le savons bien, le changement est la seule certitude. La vie nous demande constamment de nous déployer davantage pour la vivre dans sa fraîcheur.
Les conséquences pour le monde et ses humains.
Au niveau mondial, l’oppression, le contrôle, les abus, la cupidité, la désinformation et bien d’autres choses encore trouvent leurs racines dans le surmoi collectif, à savoir ses tentatives pour nous empêcher d’accéder aux nouvelles possibilités que la vie nous offre chaque jour.
Un développement personnel authentique s’accompagne de l’inconnu.
La raison en est qu’un développement authentique s’accompagne de l’inconnu, qu’il requiert de l’imagination et une certaine aisance avec l’ambiguïté, et qu’il constitue donc une menace pour l’homéostasie. Certaines résistances apparaissent et nous poussent à s’efforcer, aller de l’avant, « améliorer » nous-mêmes et notre environnement nous fait contourner le contact avec nous-mêmes et tout sens réel de ce qui est réellement nécessaire. Dans cette orientation, la vie est un tunnel et le seul mouvement est celui de l’avant ou de l’arrière. Avancer est la seule option si nous voulons vivre. Peu importe que nous soyons aveugles à ce qui se trouve à l’extérieur des murs du tunnel. Les seules questions disponibles ici sont celles du genre « Où est le profit ? » « Quel est le jeu final ? »
Pouvez-vous ressentir la restriction de cette orientation, et le peu de possibilités qu’elle laisse entrevoir ? Que ressentez-vous dans votre propre corps ?
Entretenir nos propres jardins.
La douleur profonde du monde est vieille de plusieurs siècles, incroyablement complexe, et il n’y a pas de solutions claires. La rage, le désespoir et l’impuissance que nous pouvons ressentir en pensant à cela sont des signaux indiquant que nous sommes en contact avec nous-mêmes. C’est un aspect nécessaire pour être éveillé dans le monde d’aujourd’hui.
Accéder à ce contact de notre intériorité et l’approfondir est l’une des choses les plus vitales que nous puissions faire pour nous-mêmes et pour les autres. Douloureux parfois, oui, mais il n’y a pas que de l’angoisse. En gardant les racines de notre soi en constante croissance, profondément plantées dans le sol de la connaissance de soi, nous pouvons ressentir plus largement et sentir quand il est temps de s’étendre un peu plus vers l’extérieur, dans la Vie. »
-Source, Michael Meade, Joy Reichart*. New Ventures West.
No Comments